(©AS Hourdeaux/Croix du Nord)
A 38 ans, Marie Payen mène deux vies professionnelles : responsable de la pastorale des jeunes du diocèse de Cambrai (Nord) et vitrailliste. Elle nous a ouvert les portes de son atelier à Marly, près de Valenciennes (Nord).
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Elle est la rayonnante responsable de la pastorale des jeunes du diocèse de Cambrai depuis 2010. Elle a passé une partie de sa jeunesse à Roubaix, avant de vivre à Paris.
C’est à l’aumônerie de la Sorbonne que sa foi se développe. À l’époque, elle veut travailler dans le monde de l’édition, rejoint Gallimard pendant 2 ans. Elle fait sa confirmation en 2006, elle a alors 25 ans.
Deux ans à Taizé
Elle a alors envie de donner un peu de temps à l’église. « Je suis devenue volontaire à la communauté de Taizé. Au départ, c’était pour trois mois, j’y suis restée deux ans ! ».
De 2007 à 2009, elle aide donc dans ce petit coin de foi en Bourgogne, où des milliers de jeunes passent chaque année. Pendant cette période, on lui demande de partir six mois au Kenya. « Je ne connaissais rien de l’Afrique ! Cela m’a marquée, surtout sur la notion de bonheur. Là-bas, ils ont tout pour être malheureux, et pourtant… »
Après Taizé, elle rejoint la conférence des évêques de France pendant un an, au service de l’organisation d’un pèlerinage étudiant en Terre Sainte. « J’étais en lien avec toutes les pastorales des jeunes de France ». Avec celle de Cambrai, les atomes crochus se développent, et après cette année parisienne, elle est recrutée à Cambrai !
Coup de cœur pour l’Afrique
Depuis 10 ans, elle gère la coordination avec les aumôneries et aide à organiser tous les temps forts diocésains à destination des jeunes : retraites, pèlerinages, et même voyage !
« Marquée par mon séjour en Afrique, j’ai cherché à proposer ce même type d’expérience aux jeunes de Cambrai. Le diocèse est en lien avec le Togo, car les sœurs de St-Amand ont une communauté là-bas qui s’occupe des enfants, à Dapaong. J’ai organisé plusieurs camps de solidarité sur place l’été, surtout pour du soutien scolaire ».
Elle résume ainsi sa mission : « Dire aux jeunes qu’ils sont aimés… »
Mais Marie a une autre vie, totalement connectée à la première. Elle est vitrailliste. Elle avait cette fibre artistique depuis longtemps, mais ose se lancer en 2009, année où elle obtient son CAP vitrail. Elle rejoint en tant que stagiaire l’atelier de Judith Debruyn pour parfaire son art.
Aider à prier
Pour elle, le vitrail doit aider à prier. À Taizé, elle a été frappée par un des vitraux de l’église du lieu, permettant de laisser entrer une belle lumière. « C’est comme si Dieu disait : ’Je suis là, on peut y aller’. Cela m’a aidée à prier. Je voulais donner aussi ce sentiment à travers mes œuvres ».
Style naïf
Son style, elle le définit elle-même comme « naïf ». Elle veut qu’il soit compréhensible facilement par tous. Il est doux, apaisant. Avec de petits détails très pédagogiques.
Comment voit-on ici que Marie a déjà dit oui dans son cœur à Dieu pour porter Jésus ? Le petit point rouge sur le ventre ! Il est situé entre deux rais de lumière qui représentent le Père et le Fils…
Comment travaille-t-elle ? Elle commence toujours par… lire les textes de la bible ou les vies de saints, selon le thème demandé. Elle avoue un coup de cœur pour saint Joseph, « qui donne une autre idée de la sainteté. Il ne fait pas grand chose, la bible ne nous rapporte aucune de ses paroles. Sa sainteté, c’est d’avoir fait la volonté de Dieu… »
Depuis plus de 10 ans, elle accompagne les projets des particuliers et des paroisses. Récemment, elle a réalisé le vitrail situé sur la façade du lycée Notre-Dame de Valenciennes. Pour l’archevêché de Cambrai, elle a créée une œuvre plus figurative.
Son dernier projet : un immense triptyque de 9 m2 pour la Maison du diocèse de Cambrai basée à Raismes. Le vitrail du milieu fait plus de trois mètres de haut ! « Il s’agit de Notre-Dame du Bon accueil. J’y ai mis des bergers, car ce sont les premiers à avoir été accueillis par la Vierge Marie. Une façon de rappeler que ce sont les plus humbles qui sont les premiers ». L’œuvre sera inaugurée à l’automne 2020.
Petits vitraux éclairés
Marie aime aussi les défis, les nouveautés. Pendant le confinement, l’artiste a eu une nouvelle idée : créer de petits vitraux à offrir en cadeaux pour des occasions particulières, pour mettre le vitrail à portée de toutes les bourses.
« On m’a demandé de petits vitraux pour des mariages, des cadeaux lors de départ de prêtres. Je me suis dit que c’était une chose à développer. Je m’adapte à toutes les demandes et dimensions. Le plus petit, c’est 20 cm x 20 cm ».
Le plus : elle met une vitre devant le vitrail pour ne pas l’abîmer, et elle l’insère dans un cadre, avec un éclairage ! On peut ainsi installer la Sainte Famille ou marie sur sa table de chevet. Une manière de rendre le vitrail proche. Et Dieu aussi.
Pour contacter l’artiste (sur devis) : 06 68 17 88 86 ; mariepayen1@gmail.com. Son blog : mariepayen@blogspot.fr.
July 05, 2020 at 10:33PM
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