Le projet de taxis volants dans le ciel de Paris pendant les Jeux olympiques en 2024 pourrait finalement ne jamais voir le jour. Comme le rapporte Le Parisien, la mairie de la capitale a pointé du doigt les contours de ce projet de mobilité, notamment en ce qui concerne la liaison de ces engins électriques entre l'héliport de Paris-Issy (15e) et le « vertiport », qui doit prendre place quai d'Austerlitz (13e).
« Plus largement, dans ce projet de taxis volants, il n'y a rien qui va », a fustigé l'élu Dan Lert, adjoint (EELV) à la mairie de Paris en charge de la transition écologique, du climat et de l'énergie. « C'est un gadget inutile, polluant et réservé aux ultra-privilégiés », poursuit-il en critiquant l'impact environnemental « très fort » qui émanerait de la hausse du trafic aérien.
Dans son rapport rendu public en octobre, l'autorité environnementale (AE) a également affirmé que les taxis volants constitueraient « une source de nuisances sonores supplémentaire pour les populations situées à proximité de la Seine et du périphérique, déjà exposées à des nuisances majeures ». L'organisme d'État souligne aussi que la consommation énergétique de ces véhicules serait jusqu'à 30 fois supérieure à celle d'un métro.
Les élus parisiens dénoncent un projet « absurde »
Mardi 14 novembre, les élus du Conseil de Paris ont débattu sur l'aménagement de la piste de décollage et d'atterrissage des taxis volants. Lors de leur délibération, ils se sont prononcés fermement contre ce projet porté par le groupe Aéroport de Paris (ADP), le décrivant comme « absurde » et dénonçant une « aberration écologique ».
« La consommation de ces engins volants, près de 190 kWh aux 100 km, est deux à trois fois plus élevée qu'une voiture à moteur thermique pour transporter un seul passager », a abondé Claire de Clermont-Tonnerre (Changer Paris). « C'est un nouvel usage dont nous n'avions absolument pas besoin […] à l'instar de ce que nous avons connu avec les trottinettes en libre-service », a ironisé le conseiller communiste Jean-Noël Aqua, rappelant qu'il faudra débourser « la modique somme de 140 euros pour 35 km ».
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